mercredi 4 décembre 2013

Le moins que rien de Dave Pelzer



Le moins que rien

Couverture Le moins que rien Titre : Le moins que rien
Auteur : Dave Pelzer
Année  de sortie : Mai 2003
Nombre de pages : 156
Éditeur : J’ai lu
Genre : Récit, Témoignage
Prix : 6 € 00

Résumé :

"La porte d’entrée s’ouvrit enfin. Devinant qu’elle avait perdu, la Mère, livide, se figea. J’en ai profité pour m’emparer de mes hardes et foncer dans le garage où je me suis rhabillé à tout berzingue. Ensuite, adossé au mur, j’ai pleurniché jusqu’à ce que je réalise ma victoire. Grâce à mon intelligence, j’avais gagné du temps. J’étais sauvé. Pour la première fois de ma vie, j’avais triomphé de la Mère !"
Sans complaisance et avec un courage inouï, Dave Pelzer raconte les sévices qu’il a subis dans son enfance. Martyrisé par une mère alcoolique et sadique, il a frôlé la mort plus d’une fois. Anéanti physiquement et moralement, le petit garçon analyse la logique folle qui s’est instaurée entre lui et le monstre maternel. Mais ce qui reste du récit de son cauchemar, ce ne sont pas toutes les horreurs inimaginables qu’il a endurées, mais sa lutte tenace pour la survie, sa force, sa volonté. Aujourd’hui, c’est un homme libre et heureux, peut-être plus sensible et déterminé que quiconque.

Mon avis :

Le plus horrible des témoignages qu’il m’était donné un jour de connaitre. Je savais pour avoir lu d’autres récits de ce genre ou pour suivre tout simplement l’actualité, qu’il existe dans notre monde des personnes atroces, des gens sans scrupule, des parents indignent… Et là  je pense encore (et je crois que je ne cesserais jamais d’y penser) à Toni Maguire et à ce que ses parents (son père dans l’action et sa mère dans l’indifférence) lui ont fait subir ou plus récemment à Sylvia Likens dont j’ai lu l’histoire horrible racontée par Jack Ketchum dans « Une fille comme les autres » et à chaque fois, je me disais que « pire que ça », ça ne peut pas exister… mais il faut croire qu’à chaque fois, je faisais fausse route… car l’histoire de Dave Pelzer m’a prouvée le contraire… encore une fois. Et même si j’ai envie d’espérer qu’il ne peut pas exister « pire que ça », j’ai à présent des doutes…

Dave Pelzer avait quatre ans, quand sa mère a commencé à le maltraité. Et durant plusieurs années, elle va le considérer, comme l’indique si bien le titre, un moins que rien… Il ne mangera plus parce qu’elle l’aura décidé, il dormira à la cave parce qu’elle l’aura décidé, il sera la bonne à tout faire à la maison encore une fois, parce qu’elle aura décidé… enfermé, battu, asphyxié, torturé, affamé, agressé, réduit au silence…

…Et on se rend compte à mesure que l’on tourne les pages, jusqu’où était prête à aller cette femme, si l’état de l’enfant n’avait pas alerté l’infirmière de l’établissement… On en vient même à se demander comment est possible, le fait que rien n’est été vu avant… Mais c’était les années 60, et à l’époque, les droits de l’enfant n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui…

Ce fut une lecture bouleversante, choquante ou il se passe des choses tout simplement incroyables… C’est un livre qui réveil le lecteur sur la réalité que peut être la vie d’un ange transformé soudainement en horreur… qui met en colère quant à la possibilité qu’un individu (je ne peux pas considérer la mère comme un être humain, c’est au dessus de mes forces) puisse être aussi dingue, aussi psychopathe pour infliger ce genre de traitement à son propre enfant… mais plus encore le fait, que cette mère prenait un malin plaisir délibéré à se comporter ainsi avec son enfant et poussait ses autres enfants à faire la même chose… mais plus effroyable encore, ce père qui ferme les yeux sur ce qui se passe sous son propre  toit, à son propre enfant, par sa propre femme... et qui va avoir envers son enfant, un comportement des plus inadmissible... bien plus que le fait de fermer les yeux...

Je pense que si vous avez l’estomac bien accroché, vous devez lire ce genre de livre afin de pouvoir dénoncer ce genre d’abus. Ce livre est pour moi un coup de cœur, pas pour le roman en lui-même, mais pour le courage que cet homme, Dave Pelzer a eu pour tenir tête à sa mère… et le courage d’en avoir parlé dans ce livre… je lui tire mon chapeau, parce que certaines révélations sont tout juste insoutenables… Mais puisque lui a réussit à s’en sortir, je pense qu’on peut lire son récit ne serait-ce que pour lui rendre hommage…et le remercier de dénoncer ces fous furieux qui se croient tout permis...

Ma note : 20/20                                ♥♥♥♥♥

2 commentaires:

  1. Salut ma belle, je te remercie pour la découverte. Perso, je ne lis pas ce genre de livre, ce n'est pas un manque de respect ou du désintérêt, c'est juste que les lectures trop "en souffrance", je ne peux pas, trop émotive sûrement, je n'en lis jamais.
    Même les infos me donnent envie de vomir donc je me contente de lectures détentes mais jamais de choses réelles et difficiles mais je le note tout de même car il plairait à ma soeur, bises !!

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    1. Merci pour ton commentaire. C'est effectivement une lecture réservée. Je ne le conseil donc pas à tout le monde... surtout qu'il est 100 fois pire que celui de Toni Maguire et déjà, ce dernier est difficile à lire... Le titre parle de lui même...

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