samedi 26 octobre 2013

Une fille comme les autres de Jack Ketchum



UNE FILLE COMME LES AUTRES

Couverture Une fille comme les autres Titre : Une fille comme les autres    
Auteur : Jack Ketchum
Année  de sortie : 2013
Nombre de pages : 382
Éditeur : Folio policier
Genre : Drame, (Horreur)
Prix : 7, 60 € 
Particularité : J’ai reçu ce livre en service presse, je remercie Les éditions Folio pour l’envoi et Livraddict pour le partenariat.  
 
Résumé :

Une petite ville des Etats-Unis dans les années 1950. Un jour d’été, au bord du ruisseau ou il pêche des écrevisses, le jeune David fait la connaissance de la jolie Meg, sa nouvelle voisine. Meg et sa sœur vivent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David. Petit à petit, intrigué et fasciné, le jeune garçon se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal chez les Chandler, que les choses se sont pas ce qu’elles paraissent être dans ce paisible quartier résidentiel. Trente ans plus tard David se souvient…

Mon avis :

Avec « Une fille comme les autres », c’est tout noir ou tout blanc. Soit on aime, soit on déteste. Ceux qui n’aimeront pas, pourraient juger horrible la manière dont l’auteur décrit les actes atroces que subis Meg, la cruauté de certains personnages mais pire encore, la passivité des autres face à tant d’horreur. Ils pourront aussi en vouloir à l’auteur d’avoir laissé planer ces impressions de voyeurisme et de non assistance à personne en danger qui se distingueront à travers des sentiments de colère, de peine et de totale incompréhension qu’on ne pourra s’empêcher de ressentir, à tel point de vouloir entrer dans l’histoire pour tout arrêter…

Ces mêmes personnes, pourraient aussi facilement s’en prendre au style de l’auteur, le trouvant d’une simplicité absolue. Il est vrai que s’il l’on recherche des phrasés philosophiques à caractère moralisateur, ce n’est pas Jack Ketchum qui nous les fournira, en tous les cas, pas dans cet écrit. Ni même la moindre phrase poétique qui nous ferait aimer sa plume, bien au contraire, l’auteur usera par moment d’un certain langage cru, malsain et même vulgaire.  

En revanche, ceux qui aimeront, souligneront le génie de l’auteur d’avoir pu créer, à partir d’un fait divers, un univers malsain au sein d’une famille déjà amputé de toute sympathie. Un univers ou la tension monte crescendo au fil des pages tournées… Un univers dans lequel on découvrira progressivement comment l’auteur à façonner ses personnages, nous montrant ainsi leur vrai visage et jusqu’où ils sont prêt à aller par pur bêtise… Un univers qui montre en faite la bêtise de l’homme dans leurs actes de cruauté et de passivité... Particulièrement celui de Ruth Chandler que l’auteur à su rendre presque sociopathe si ce n’est complètement… (Je précise que par rapport à cela, l’auteur s’est énormément éloigné de la véritable histoire de Sylvia Likens la victime et Gertrude Baniszewski, la tortionnaire et meurtrière de cette dernière).

Si comme moi vous avez lu et été touché par le récit et témoignage de Toni Maguire dans son livre « Ne le dit pas à maman », vous serez ravi de savoir qu’ici, on se retrouve dans un contexte assez similaire. Une victime, un bourreau, des personnes qui refusent d’agir pour des raisons qui les concernes, mais surtout cette fameuse époque où il ne faisait pas bon de se plaindre, une époque ou « fermer les yeux » n’était pas qu’une simple expression…

Une fille comme les autres est un roman qui touche énormément, qui je pense laissera une marque indélébile à l’esprit. Qui nous fait réfléchir sur les notions de responsabilité et culpabilité ; à savoir, à partir de quel moment dans l’acte commit est-on réellement coupable par rapport à ce que l’on considère nous-mêmes… Par exemple, si je suis témoin d’un vol je ne suis pas coupable du vol mais je serais considérée comme responsable parce que je n’aurais pas aidé la victime (C’est un exemple bateau, mais c’est pour montrer l’idée qui ressort du roman et qui concerne directement un des personnages). 

Le roman montre également qu'il règne une certaine forme d'insécurité. Une petite ville tranquille ou les enfants pêchent des écrevisses l'été, mais qui en réalité, cache des gens vils, malsains dépourvus de toute compassion. Un abri antiatomique sensé protéger mais qui dans ce cas précis se transforme en réelle salle de torture... Une mère bien sous tout rapport aimant ses enfants mais qui se transforme ici en véritable tortionnaire et pire encore...

C’est aussi un roman qui fait naître en nous tous les sentiments néfastes que l’homme est capable de ressentir envers cette mère indigne, cette femme dépourvue d’âme, de cœur et qui pique exactement là ou ça fait mal… vous laissant sur le carreau sans même un seul regard… et qui ne vous laisse pas la moindre chance d’abattre vos cartes…

Je vous laisse sur cette dernière note poétique et vous conseil vivement ce roman si vous n’avez pas froid aux yeux…

Bon à savoir :

Il existe un film qui a été adapté de ce roman qui s’appelle « The girl next door »  celui de 2007 à ne pas confondre avec « Girl next door » de 2004. Si vous n’avez pas froid aux yeux et que vous êtes de ceux qui tiennent le coup, en lisant ce genre de roman et regardant ce genre de film, je vous le conseil, il apportera un plus à votre lecture.

Et si vous souhaitez connaître la véritable histoire de Sylvia Likens, voici deux liens qui vous en diront plus :


Le site officiel de Sylvia Linkens : http://www.sylvialikens.com/ en anglais.

Un autre livre qui parle de cette histoire : « House of Evil : The Indiana Torture Slaying » de John Dean.

Un autre film « An american crime » qui se rapproche plus de la véritable histoire, car comme je l’ai dit plus haut, Jack Ketchum a changé énormément de chose dans son roman.

Ma note : 20/20                                          ♥♥♥♥♥

4 commentaires:

  1. Un livre qui me tente bien car j'adore ce genre de roman. Même si pas trop souvent non plus ^^

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    1. c'est en effet le genre de livre qu'il faut lire avec modération...

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  2. Pour ma part : une lecture insoutenable qui a bien failli s'arrêter avant la fin !

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    1. Il est vrai que c'est une lecture très difficile, en ce qui me concerne, j'ai eu moins de mal, parce que j'ai vu le film il y a longtemps et même s'il est difficile à voir aussi, je pense avoir été d'une certaine façon préparée à ce que j'allais découvrir.

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