La pissotière
Titre : La pissotière
Auteur : Warwick Collins
Année de sortie : 1999
Nombre de pages : 142
Éditeur : 10|18
Genre : Contemporain
Prix : … €
Résumé :
Ez, Reynolds et
Jason, trois immigrants jamaïcains, sont « hommes de ménage » dans des
toilettes Messieurs situés dans le centre de Londres. L’endroit est fréquenté
essentiellement par des hommes, qui en ont fait un lieu de rendez-vous très
actif. La réputation de l’établissement public se dégrade de jour en jour.
Décidant de réagir, la municipalité charge Ez, Reynolds et Jason de se
débarrasser des indésirables.
Les
conséquences seront plutôt inattendues… Drôle et peu conventionnelle, traversée
par des personnages de femmes jouant un rôle capital dans l’histoire, cette
fable donne à réfléchir sur toutes les formes de racisme.
Mon avis :
Une histoire
pour le moins originale, mais qui m’aura laissé un tout petit peu perplexe.
Prendre trois
immigrants et les faire travailler dans un lieu plus que dépravant et les
contrôler comme des pantins.
Prendre des
hommes mariés ou non, qui se retrouvent dans des toilettes publiques à faire
des choses pas très catholiques sous l’œil choqué d’un immigrant qui n’aura de
choix que de s’habituer à cela…
Prendre un immigrant marié en Angleterre avec
deux femmes…
Prendre un père
immigrant qui s’inquiète pour son fils travaillant dans un lieu un peu trop gay
à son goût (même si lui fait pour ainsi dire, la même chose).
Faire en sorte
que la mauvaise réputation des toilettes messieurs ou travaillent ces
immigrants se fasse oublier mais continuer à faire du chiffre à la demande de
la municipalité…
Virer un de ces
immigrants (qui en passant, rentre dans son pays avec ses deux femmes) parce
que « les toilettes messieurs » ça ne fait plus assez de chiffres
depuis la mauvaise réputation envolée…
Menacer de
fermer la pissotière (les toilettes hein) et donc supprimer encore deux postes
occupés par des immigrants parce que, ce fichu chiffre d’affaire baisse encore…
Une idée vite, vite, vite, vite… Devenir propriétaire symbolique de la
pissotière et la faire tourner pour renflouer les poches cette fois (mais plus
de réputation, plus de soussous).
Que faire… ?
Un seul mot ! TOLERANCE ! Accepter le retour de ces hommes qui faisaient
belle réputation d’antan et leur offrir même la possibilité de le faire
sans aucun scrupule… Et en se protégeant… ben oui, offrez-leur des préservatifs
(histoire de gagner encore plus…)
Entre temps, se
rendre compte que deux sur trois des immigrants ne parlent jamais de leur
travail avec leur(s) femme(s)… Espionner son propre fils à son lieu de travail…
Je spoile pas
mal ici, mais j’ai trouvé que ça, pour vous parler de cette courte histoire qui
semble nous faire comprendre que sans tolérance, on
arrive à rien… voila comment deux immigrants en sont venus à retourner aux sources de la tolérance envers la différence pour faire tourner leur petite affaire… même si l’histoire ne s’arrête
pas là… Warwick Collins nous offre de sa jolie plume avec un brin d’humour, des
mots justes et bien pensés.
Ma note : 15/20
♥♥♥
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire