vendredi 13 septembre 2013

Le bruit des trousseaux de philippe Claudel



LE BRUIT DES TROUSSEAUX
Couverture Le bruit des trousseaux
Titre : Le bruit des trousseaux  
Auteur : Philippe Claudel
Année  de sortie : Novembre 2005
Nombre de pages : 117
Éditeur : Le livre de poche
Genre : Témoignage
Prix : 4 €
Résumé :

« Le regard des gens qui apprenaient que j’allais en prison. Surprise, étonnement, compassion. « Vous êtes bien courageux d’aller là-bas ! » Il n’y avait rien à répondre à cela. Le regard me désignait comme quelqu’un d’étrange, et presque, oui, presque, quelqu’un d’étranger. J’étais celui qui chaque semaine allait dans un autre monde. Je pensais alors au regard qui se pose sur celui qui dit : « Je sors de prison. » Si moi déjà j’étais l’étranger, lui, qui était-il pour eux ? »

Mon avis :

Le bruit des trousseaux. Un témoignage. Une leçon de vie. On apprend dans ce court récit à travers le regard d’un visiteur particulier, un prof, la vie dans nos prisons. Le règlement, les conditions dans lesquelles les détenus se retrouvent au quotidien. L’auteur retrace à travers ces quelques mots le regard qu’il pose sur cet endroit, les gens qu’il a côtoyé chaque fois qu’il s’y rendait (les détenus comme le personnel). L’impression de l’effet que cela lui donne à lui d’être continuellement enfermé et de pouvoir sortir une fois son travail terminé. Du regard que celui qui le croise, pose sur lui et sur ces autres prisonniers qui un jour à leur tour sortent de prison. Du regard que les autres posent sur ce prisonnier qui sort de prison. Il parle de la sensation que cela peut exercer sur l’homme de « sortir de prison ». Quelque chose qu’il semblerait ne pas pouvoir s’oublier.

A côté de ça, l’auteur nous permet de comprendre comment une prison fonctionne. Se qui s’y passe. Il nous parle de cette indivisible barrière qu’il existe entre le dehors et le dedans. La vie du dehors, l’oubli en dedans. Avec des citations explicite :

« Cantiner : Le mot n’existe que là-bas. Le Robert l’ignore comme si les éléments de la vie carcérale échappaient au langage admis, étaient exclus par lui, restaient proprement innommables... »  

« Cellule : La plus petite unité du vivant. L’espace de l’enfermement. »


Ma note : 15/20                                 ♥♥♥

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