A
quoi rêvent les loups
Titre : A quoi rêvent
les loups
Auteur : Yasmina Khadra
Année de
sortie : Février 2009
Nombre de
pages : 274
Éditeur : Pocket
Genre : Drame
Prix : 6 € 70
Résumé :
Alger - fin des années 80. Parce que
les islamistes qui recrutaient dans l'énorme réservoir de jeunes gens
vulnérables ont su l'accueillir et lui donner le sentiment que sa vie pouvait
avoir un sens, parce que la confusion mentale dans laquelle il était plongé l'a
conduit à s'opposer à ses parents, à sa famille, à ses amis et à perdre tous
ses repères, parce que la guerre civile qui a opposé les militaires algériens
et les bandes armées islamistes fut d'une violence et d'une sauvagerie
incroyables, l'abominable est devenu concevable et il l'a commis.
Mon
avis :
Pour bien vous
parler de ce livre qui a été un gros coup de cœur pour moi, il faudrait que je
cite pratiquement tous le livre, tellement la plume de l’auteur est juste. Pour
moi Yasmina Khadra est l’auteur qui sait exactement poser sa plume, là où ça
fait mal. En refermant ce livre, je suis passée par une palette multicolore d’émotions.
Des couleurs qui donnent le ton de l’horreur, du malheur, de la
souffrance, de l’injustice, de l’intolérance,
la violence, la peine et plus encore…
Yasmina Khadra
nous dépeint ici l’horreur de la guerre civile que les algériens ont vécus à
leurs dépends. Parmi eux, Nafa walid un citoyen algérien qui rêvait de devenir
acteur et voulait connaitre la gloire, mais qui s’est laissé emporter par sa
vulnérabilité, que les islamistes ont su détecté pour lui faire commettre l’irréparable.
On suit donc le
chemin tortueux que va vivre Nafa dans un premier temps chez une famille riche
en tant que chauffeur de taxi qui le traitera comme un moins que rien ; au
point qu’il finira par penser qu’il l’est réellement. Témoin d’un meurtre (ou
presque) il va quitter son travail et devenir l’homme pieu qu’il sait qu’il
devrait être mais très vite, les islamiste vont mettre la main sur lui. Et de
fil en aiguille, nous allons nous lecteurs être témoins à notre tour des plus
vils horreur que l’homme est capable de connaitre.
Yasmina Khadra
a une plume foudroyante, il sait exactement comment s’y prendre pour donner vie
à son récit, on à presque l’impression d’y être. Comme ses personnages, on a
peur, on tremble de peur, on suit le mouvement sans pouvoir faire la moindre
chose qui casser l’engrenage dans lequel il nous plonge.
Et on assiste
impuissant à l’horreur qui se déroule sous nos yeux, on a presque du mal à
comprendre comment cet individu, Nafa a-t-il pu en arriver là, mais on ne peut
s’empêcher de penser ce que nous nous aurions fait s’il on été à sa place.
Je tire mon
chapeau à cet auteur donc j’ai déjà lu plusieurs ouvrages et je continuerai.
Pour finir
quelques citations que je trouve absolument magnifique, même dans un cadre
totalement noir et abominable, l’auteur sait comment nous toucher avec mots d’une
puissance transcendante.
Citations :
« … Si je
m’accroche encore à la vie, c’est juste pour retrouver l’odeur de mon enfant.
Il est mon unique port d’attache, sur cette île… J’aurais moins froid, dans ma
tombe si je partais avec la certitude qu’il va bien… »
« …Dans
mon sommeil, mon ventre reçoit parfois des coups exactement comme ceux qu’il me
donner lorsque je le porteren moi. Je meréveil en sueur, et je me dis que mon
enfant à mal… »
« ... Une
mère est comme un enfant, elle a besoin de toucher pour en avoir le cœur net.
On a fait venir plusieurs fois le médecin à mon chevet. Il a dit que j’étais
finie. Je suis déjà partie dans mon esprit, seulement ma chair refuse de
suivre. Mon cœur n’est pas rassuré, tu comprends ? Une minute de son temps
suffira à mon bonheur. Je m’en irai alors sans aucun regret… »
Et il même su
me faire rire :
« … A
force de vouloir péter plus haut que son cul, on risque de se fissurer le
derrière… »
Ma
note : 20/20 Coup
de cœur ♥♥♥♥♥
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