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lundi 7 mai 2018

Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel

Couverture Toutes blessent la dernière tue
Présentation : 

Titre :Toutes Blessent, la dernière tue.
Titre Original : Toutes Blessent, la dernière tue.   
Auteur : Karine Giebel
Traducteur : //
Saga : //
Tome : // 
Date de sortie : 2018
Nombre de pages : 744
1er Éditeur : Belfond
Éditeur Poche : //
Collection : //
Genre(s) : Thriller
Prix : 21, 90 €
Spoiler :Zéro Spoiler.
Lecture Commune : // 

Résumé : 

Maman disait de moi que j'étais un ange. Un ange tombé du ciel. Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais... Je connais l’enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler… Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin… Frapper, toujours plus fort. Les détruire, les uns après les autres. Les tuer tous, jusqu’au dernier. Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux. Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !Parce que bientôt, tu seras morte.
 
Mon avis : 

Toutes m’ont blessé, la dernière m’a tué ! Chaque petite espèce de seconde que j’ai passé à lire chacun des mots griffonnés dans ce livre m’ont blessé… la dernière m’a tué ! Et l’auteure… m’a tout simplement achevée, comme elle sait si bien le faire depuis que je l’ai rencontré avec « Meurtre pour rédemption ». Que dire mise à part le fait que ce dernier livre est juste époustouflant !! 
 
Je ne suis jamais vraiment pressée de découvrir un nouveau roman de Karine Giebel parce qu’avec elle, je suis comme on le dit si bien dans le jargon littéraire dans « Ma zone de confort » si, si… Je savoure l’attente entre chacun de ses écrits avec une patience folle, parce que je sais qu’après, une fois son nouveau livre entre mes mains, je vais le savourer tout autrement. Le dévorer. N’en faire qu’une bouchée… Comme l’auteure parviendra à le faire avec moi, pauvre lectrice que je suis…
 
Je suis fan de cette auteure, de sa plume. Toujours aussi aiguisée. Tranchante. Acérée. Déchirante. Torturante… mais qui sait glisser par moment des instants de douceur. Des douceurs qu’il faut presque deviner certes, mais qui sont bien là, cachés entre les lignes, cachés dans le cœur de ces personnages auxquels ont ne devrait en aucun cas s’attacher et pourtant… ces douceurs, sont ces personnages qu’on attend plus, mais que l’auteure accepte de nous offrir pour apaiser nos petits cœurs qui saignent en même temps que ses personnages torturés a qui la vie (sa plume) n’a pas fait de cadeau… ces douceurs qui ne durent qu’un bout de temps…
Karine Giebel est forte pour ça. Créer des personnages qui indubitablement vont nous faire traverser des palettes d’émotions toutes plus intenses les unes que les autres. Des personnages hauts en couleur. Des personnages que la vie n’aura pas épargnée… des personnages qui subiront des choses que même dans un livre on n’ose imaginer… Mais Karine Giebel le fait. Pour dénoncer… c’est aussi ça, la force de l’auteure… Raconter pour dénoncer des horreurs pour lesquelles dans la vraie vie nous fermons les yeux…  Dénoncer dans les moindres détails, fussent-ils aussi difficiles à ingurgiter…  
 
Dans « Toutes blessent, la dernière tue », Karine Giebel ne déroge pas à sa propre règle. Nous montrer l’envers du décor. Ce qui se cache derrière de fausses vérités une fois qu’on gratte un peu en profondeur… Toutes blessent la dernière tue est une descente aux enfers crescendo. Tama notre personnage principal en fait les frais… parfois, on aimerait entrer dans l’histoire, pour changer les choses. Voler la plume de l’auteure pour écrire autrement, parce qu’une fois qu’on s’attache aux personnages, on est comme qui dirait sous une emprise détonante, on voudrait sauver ce personnage. Oh combien de fois j’eusse envie de sauver Tama. Combien de fois, j’eusse envie de lui venir en aide, combien de fois j’ai pesté contre l’auteure pour qu’elle cesse ces ignominies. 
 
Mais c’est un tout. Une histoire fascinante. Des personnages qui laissent cette trace indélébile dans notre esprit. Je me souviendrais de Tama comme je n’ai jamais oublié Marianne. Deux femmes incroyablement fortes qui resteront graver à tout jamais dans ma mémoire.
 
Dans « Toutes blessent, la dernière tue » on rencontre Tama une jeune marocaine vendue par son père à l’âge de 8 ans pour lui offrir une vie décente en France. Enfin, c’est ce qu’il croit. Ce qu’il croira jusque la fin de ses jours. Une jeune fille qui à peine a mis un pied sur le sol français, deviendra aussitôt une esclave. Une esclave moderne dit-on… 
 
Je ne souhaite pas en dire d’avantage sur l’histoire de Tama, parce qu’en tant que fidèle lectrice de Karine Giebel, j’ai déjà tout dit ou presque sur l’auteur. Alors, le mieux pour tout nouveau lecteur qui se sent le courage d’affronter sa plume est de complètement découvrir de quel bois se chauffe l’auteure. Je vous invite même à ne pas vous frotter à la quatrième de couverture afin de plonger directement dans les méandres de l’imagination et la plume tranchante de Mme Giebel… néanmoins, je précise que ce type de lecture s’adresse tout de même à un public avertit, donc âme sensible s’abstenir…

Ma note :

vendredi 27 mai 2016

De force de Karine Giebel

Couverture De Force
Présentation : 

Titre : De force  
Auteur : Karine Giebel
Date de sortie : 2016
Nombre de pages : 528
Éditeur : Belfond
Genre : Thriller
Prix : 19, 50 
 
Résumé : 

« Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. » Elle ne m'aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi. Que m'a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Écrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n'a plus aucune limite. La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.

Mon avis :

Ah, Karine Giebel. Que dire d’autre de cette auteure mise à part qu’elle fait partie de mes auteurs chouchous de tous les temps… D’ailleurs, en parlant d’elle, de ses romans, je ne suis pas sûre d’être très objective… enfin, je vais essayer d’être la plus juste possible…

Karine Giebel, c’est une plume directe, crue, sans fioriture, esclave de la torture et des sensations les plus horribles qui soit… Karine Giebel, c’est aussi une plume sournoise qui frappe la ou ça fait mal, qui touche le lecteur en le privant sur les quelques dernières lignes de tout ce qu’on a pu avoir de bien dans ses histoires…

De force, au même titre que Satan était un ange sort du registre auquel l’auteure nous a habitué et nous plonge dans une histoire complètement différente, mais une histoire tout de même prenante et captivante.

Certains, diront que l’auteure a perdu de sa superbe en écrivant ces deux derniers romans, parce qu’ici on sort complètement du schéma « phrases courtes et puissantes » qui attaquent la sensibilité du lecteur et le plonge dans des ambiances glauques, tortueuses et ou il n’existe pas de place pour le bonheur, la douceur et autre… c’est clair, concis, rapide, aucune place à l’ennui… Et ou souvent la mort attend les protagonistes au tournant… Jamais de fin à l’eau de rose, jamais d’histoire d’amour autre qu’impossible ou compliquée… Jamais de fin facile… Il ne fait pas toujours bon de s’attacher au personnages que s’amuse à créer l’auteure tant on ne sait jamais dans quelle misère elle va les plonger et nous avec… même si le contraire est juste impossible…

Dans De force contrairement aux autres de ses romans, l’auteure prend son temps pour nous conter une histoire très intéressante et dans laquelle il faudra attendre les toutes dernières pages pour comprendre le fin mot de l’histoire… Un homme à qui une mère laisse une lettre avant de mourir et offre en héritage un sentiment de haine qui va engendrer dans sa tête un scénario explosif… amour, mensonges trahisons, meurtres tout un panel de scénettes qui nous laissent abasourdi, une fois l’intrigue révélée…  

Mon manque d’objectivité me fera dire que ce livre, au même titre que tous les autres est un excellent thriller, mais la réalité des faits, me fera dire qu’il ne s’agit pas là du meilleur livre de l’auteure… parce qu’il manque justement cet atmosphère totalement oppressante dans laquelle on est d’emblée plonger et ou on n’en sort jamais indemne… enfin à condition d’aimer ça !!! En revanche, si je devais faire découvrir l’auteur à un autre lecteur, De force est justement le genre de livre que je conseillerai pour débuter et apprendre à apprivoiser la plume de l’auteure… Pour par la suite qu’apprécier sa sombre délicieuse plume…

Donc, De force n’est pas le meilleur texte de l’auteur en termes d’efficacité dans sa capacité à nous rendre complètement accro, au point de vouloir à tout prix terminer le livre le plus vite possible, pour enfin comprendre le fin mot de l’histoire, mais c’est sans compter un de ses meilleurs écrits en ce qui concerne les personnages… malgré la tournure que prend les évènements qui nous laissent pantois quant aux choix finaux des protagonistes, on ne peut que s’attacher à eux et prier de toutes nos forces (même si connaissant l’auteure, cela ne sert à strictement à rien lol) pour qu’il ne leur arrive rien de mauvais…

En conclusion, je dirais qu’avec De force, l’auteure à prix le pari de sortir de sa zone de confort pour nous pondre un thriller glaçant en prenant tout en prenant son temps pour nous amener à une fin étonnante…

Ma note : 
16/20 
♥♥♥♥

lundi 30 décembre 2013

Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini



Les cerfs-volants de Kaboul

Titre : Les cerfs-volants de Kaboul
Auteur : Khaleid Hosseini
Année  de sortie : 2005
Nombre de pages : 384
Éditeur : Belfond
Genre : Drame
Prix : 20 €

Résumé :
De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l'Afghanistan.
Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible.
Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
Mon avis :

Bouleversant ! Voilà le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à « Les cerfs-volants de Kaboul ». Il s’agit ici d’une des histoires de l’année 2013 dont je me souviendrais longtemps. Et pourtant, ce livre n’a pas été un coup de cœur pour moi, alors qu’en général ce genre de sujet entre directement dans la case « Coup de cœur ».

La raison en est simple. L’auteur dépeint ici la vie, le passé, le caractère de deux personnages totalement à l’opposé l’un de l’autre, mais qui vont s’avérer être liés par l’amitié (même si celle-ci se ressent plus dans un sens que dans l’autre). Je dis amitié mais en réalité, je devrais parler de dévotion. C’est ainsi que Hassan va se comporter envers Amir, le fils de son maître mais pas lui, on ressentira même la pointe de jalousie d’Amir qui sera le commencement de tout… de toute l’horreur de cette histoire.

Parlons-en de l’histoire. Elle se déroule à Kaboul, en Afghanistan dans les années 70. Amir et Hassan son frère de lait et vont se lier d’une belle amitié grâce à leur passion des cerfs-volants, une activité très courante chez-eux. Mais quelque chose va se briser entre eux à tout jamais, le jour ou pour la première fois, Hassan (comme je vous l’ai dit plus haut, l’enfant le plus dévoué) victime d’agression aura besoin d’Amir qui se défilera… par peur, lâcheté ou honte… les trois peut-être… Pour une histoire de fierté…

Quand je dis que cette histoire m’a bouleversée, je le dis uniquement en passant à Hassan, car je n’ai tout simplement pas aimé, voire détesté le personnage que campe Amir. D’abord, un enfant pourrit-gâté qui ne semble pas mesurer la chance qu’il a d’être à sa place et ensuite, une certaine forme d’égoïsme qu’il finira certes, par absoudre mais seulement à mon sens, quand il sera d’une certaine manière trop tard… malgré les efforts qu’il emploiera…

Par ailleurs, ce qui m’a dérangé dans ce roman, c’est toute la place (même si cela à un sens dans le livre) que l’auteur donne à Amir. J’aurais préféré qu’il nous parle plus de la vie d’Hassan, plutôt que d’être relégué au second plan à travers la vie d’Amir… qui soit dit en passant, ne m’a pas parue intéressante pour trois sous… J’ai trouvé justement qu’à cause de cela, il y avait beaucoup de longueurs et de passages inintéressants.

En revanche, malgré ces passages, j’ai trouvé que l’auteur avait une plume juste sublimissime. Je me suis sentie bête au début de ne pas en avoir noté quelques-unes puis je me suis rendue compte qu’en faite, tout le roman est ainsi parsemé de belles citations mémorables… Vous ouvrez le livre à n’importe quelle page et vous tomberez forcément sur des mots, des phrases ou carrément des passages mémorables…

Je vais tout de même en glisser une : « …Le vol est le dénominateur commun de tous les péchés… Lorsqu’on tue un homme, on vol une vie. On vol le droit de sa femme à un mari, on prive ses enfants de leur père. Lorsqu’on raconte un mensonge, on dépossède quelqu’un de son droit à la vérité. Lorsqu’on triche, on dérobe le droit d’un autre à l’équité. Aucun acte n’est plus vil que celui-là… »

En résumé, j’ai était touché par la vie d’Hassan, ce petit garçon pleins de malice, intelligent, malgré qu’il soit illettré, sérieux, dévoué et pleins de bon sens à qui malheureusement la vie n’a pas sourie. J’ai été charmé par la plume de l’auteur et par son scénario (beaucoup de choses sensées, intelligentes et fortes en émotions et de belles pensées aussi sont évoquées par ses personnages).  L’intrigue du roman, celle lancée par l’appel téléphonique m’aura juste laissé sans voix, j’avoue que je ne m’attendais pas à ça…

Je retiendrai juste une dernière chose, je suis assez surprise qu’ont nous ait jamais enseigné à l’école que l’esclavagisme existait dans cette partie du monde… car oui c’est exactement ce qu’on retrouve dans cette ville à cet époque avant l’horreur qui a anéantie ce pays.

C’est un livre que je conseil vivement.

Ma note : 17/20                                 ♥♥♥♥